Vers une métaphysique des mathématiques, ou comment percevoir l’Esprit dans son immanence
La géométrie de l’univers révèle la puissance de l’imagination créatrice divine, tel un rêve divin qui se matérialise. Quant à l’arithmétique, cette discipline esquisse la manière dont les pensées et les énergies divines s’interpénètrent l’une dans l’autre.
« Une équation n'a de sens que si elle exprime la réflexion de Dieu ». Srinivasa Ramanujan
Ramanujan, mathématicien indien autodidacte, hindou orthodoxe, raisonne en dévot: les problèmes existent, il trouve les solutions, parfois en rêve, le plus souvent par intuition presque épiphanique. Il converse avec le divin, et il lui révèle les secrets du monde par le biais de formules mathématiques. Ce divin apparaissait sous les traits d’une déesse hindoue: Namagiri. A chaque fois qu’il s’endormait, il était selon ses termes visité en rêve par la déesse indienne Namagiri. À son réveil, son esprit était rempli de toutes sortes de formules. La déesse le visitait ainsi chaque jour en rêve, lui donnant son inspiration. Ramanujan notait chaque matin dans son carnet les formules qui lui venait à l’esprit.
Un autre mathématicien, du nom de Kurt Gödel, affirme que le mathématicien aborde un autre monde, plus subtil que le nôtre. Il peut entrer en communication avec cet autre monde, peuplé de démons, d’anges et de fantômes grâce aux mathématiques. L’accès possible à ce « monde mathématique » est donné, selon ses dires, par une Intuition mathématique, en tant que « fait psychologique », se révélant dans un lien spécifique, un œil situé au milieu du cerveau, près d’une zone langagière, mais non localisable d’un point de vue anatomique. Les anges de ce panthéon « habitant » le monde mathématique, comme nos corps le monde sensible. Il dit d’ailleurs que les corps et les anges sont forgés d’une matière identique aux objets mathématiques.
Si les arguments de l’objectivité mathématique sont valides, ils peuvent également être appliqués aux démons, anges, spectres... qui sont de même nature et auraient un mode d’existence identique aux objets mathématiques, ce qui viendrait étayer une possibilité d’une « communication » avec ces entités, et/ou affermirait l’option d’une intuition mathématique. Autrement dit, l’esprit humain passerait par des états qui transcendent le cerveau, ce dernier qui semble être le réceptacle de l’esprit intangible, tel le Soi jungien. De par l’incarnation corporelle, l’esprit humain peut accéder à la « vérité entière » en modifiant ses états de conscience.